Paris, le 31 janvier 2019 : L’étude, intitulée « France, Allemagne, Angleterre : le logement social en question », analyse les modèles économiques de logement social des 3 pays pour en livrer un comparatif objectif à jour et inédit. Il en ressort les forces actuelles du modèle français par rapport à celui de ses voisins ainsi que des éléments éclairants pour les choix d’avenir qui s’offrent aujourd’hui au secteur Hlm. Réalisée par 1630 Conseil, cette étude contribue aussi à nourrir la réflexion engagée par la Fédération des Esh sur son projet pour la décennie qui s’ouvre.
C’est pour contribuer à la réflexion sur l’évolution du logement social que La Fédération des Esh a souhaité mener cette comparaison objective sur les modèles de logement social dans trois grandes puissances économiques de l’Union Européenne : la France, l’Allemagne et l’Angleterre.
« A l’aube de 2020, nous initions une réflexion sur les valeurs et les missions de la Fédération des Esh. Sans cesse à l’écoute des évolutions de la société, les Esh sont mobilisées pour répondre aux nouveaux enjeux sociétaux et aux nouvelles contraintes économiques. La Fédération souhaite proposer une vision du logement social français en concordance avec ces évolutions et ces contraintes, tout en préservant une action forte de proximité dans les territoires, fortement tournée vers l’innovation sociale et les services aux habitants, dont cette étude nous montre qu’elles sont particulièrement attendues. », souligne Valérie Fournier, Présidente de la Fédération des ESH.
Parmi les principaux enseignements de l’étude :
- Le modèle français est un modèle enviable pour sa capacité et son savoir-faire de production, avec 1,1 logement construit pour 1000 habitants en France, vs 0,3 en Allemagne et 0,7 au UK. Les réformes structurelles des dernières décennies menées en Allemagne et en Angleterre ont considérablement diminué le parc de logement sociaux (-20% pour l’Allemagne et -35% pour l’Angleterre) et fait perdre à ces pays leur compétences dans la construction brute de logements sociaux. Une perte de savoir-faire qui freine aujourd’hui leur volonté de relancer le logement social pour faire face à la crise de mal-logement.
- La France produit un nombre de logements sociaux plus important avec une dépense d’aide à la personne moindre : en 2018, la France a dépensé 333 000 euros en aides à la personne (pour 1000 habitants) contre 410 000 euros en Allemagne et 420 000 euros en Angleterre, et a construit près de 109 000 logements sociaux contre 27 040 pour l’Allemagne et 38 000 pour l’Angleterre.
- Les résultats sociaux sont plus performants en France si on regarde le niveau de pauvreté et le taux d’effort, moins élevés en France que chez ses voisins.