Le Comité de Sélection des Projets s’est réuni le 04 février 2021. 7 projets sont lauréats.

« Soutien technique au parcours résidentiel »

Après 4 années d’expérimentation et de structuration de leur projet « Mutations solidaires » et de ses résultats probants sur la Métropole d’Orléans, les Compagnons Bâtisseurs Centre Val de Loire et les 5 bailleurs à l’origine du projet, Pierres et Lumières, Valloire Habitat, France Loire, Les Résidences de l’Orléanais et Logem Loiret déploient et étoffent le dispositif à l’agglomération de Montargis et l’arrondissement d’Orléans avec les 4 autres bailleurs présents sur le Loiret, 3F Centre Val de Loire, ICF Habitat Atlantique, Scalis et CDC Habitat Social. Ce dispositif fortement soutenu par la Conseil Départemental et intégré au PDALHPD dès 2018 permet aux locataires dont les demandes de mutations sont bloquées pour défaut d’entretien locatif, d’être accompagnés lors de « chantiers d’entraide », à la remise en état de leur logement afin de leur éviter des frais trop importants et répondre à la demande de mutation vers un logement plus adapté à leur situation. Aujourd’hui, au-delà des chantiers d’entraide, de nouvelles actions telles que les « dépannages pédagogiques » sont proposés aux locataires qui le souhaitent, aussi bien ceux qui quittent le parc social si des dégradations locatives sont constatées lors des visites conseils, que ceux qui souhaitent réaliser de petits travaux d’embellissement pour améliorer leur cadre de vie. Ce projet de déploiement sur 3 ans débute par une phase de pérennisation en vue d’inscrire ce projet dans les dispositifs de droit commun.

 

« Les gens qui sèment »

Sur le QPV Axe Majeur-Horloge à Cergy, les 6 bailleurs, 5 esh et 1 oph, présents sur site, Immobilière 3F, Erigère, ICF Habitat La Sablière, Seqens, CDC Habitat Social et Val d’Oise Habitat sollicitent le Collectif La Lanterne composé de 5 associations implantées de longues date sur le territoire pour impliquer les 1.224 ménages des 9 sites ciblés aux enjeux de la transition écologique à travers l’outil artistique et culturel. C’est sur la base des résultats d’un diagnostic territorial mené depuis 5 ans auprès des habitants qu’a émergé ce projet.  Le collectif la Lanterne coordonnera la programmation d’ateliers pédagogiques en pieds d’immeubles, d’événements trimestriels et de sorties-découverte. Afin que l’ensemble des activités proposées soient accessibles au plus grand nombre, elles seront totalement gratuites avec comme objectifs de favoriser le développement de la biodiversité en ville, amorcer les 1ers leviers tendant vers une autonomie alimentaire locale, éveiller l’éco-citoyenneté des habitants en vue d’une réduction de leurs impacts sur l’environnement et contribuer à la stimulation du lien social sur le territoire par la création de moments conviviaux et fédérateurs pour une écologie globale.

 

« 1001 façon de renforcer l’inclusion numérique des locataires habitants »

A Aulnay-sous-Bois, sur les quartiers nord classés en QPV, de la Rose des Vents, Étangs et Merisier, 1001 Vies Habitat bailleur social majoritaire possède un patrimoine de 3.792 logements accueillant près de 13.000 locataires. Par ailleurs, sur le territoire de la Rose des Vents, l’esh met à disposition des locaux à une trentaine d’associations de nature diverses favorisant ainsi l’activité économique et professionnelle des habitants au sein du quartier. Les problématiques sociales repérées rendent le quotidien des habitants difficile, et souvent renforcé par la dématérialisation des démarches administratives tant pour les services de droits communs que pour les services du bailleur. Bien que leur taux d’équipement en outils numériques soit similaire à celui observé au niveau national, il existe de grandes disparités entre locataires. Afin de travailler sur l’inclusion numérique des 50% de locataires les plus en fragilité, mais également d’accompagner ceux éloignés de l’emploi ou de la formation, 1001 Vies Habitat fait appel à l’association MDE Convergence Entrepreneurs. L’association, labellisée « Fabrique Numérique de Territoire » mettra en place, toute une palette d’actions pour renforcer l’inclusion numérique et professionnelle des locataires et enfants de locataires.

 

« Au cœur de ma résidence »

La Cité Jardins gère la résidence Montenotte construite début des années 60 sur le quartier Soupetard à Toulouse. Les 114 logements qui la compose, majoritairement spacieux accueillent 30% de familles nombreuses. Entre vétusté du bâti et incivilités, la résidence cumule les problématiques expliquant un taux de vacance et des demandes de mutation importants. La Cité Jardins, sensible aux sollicitations de ses locataires, et malgré des actions déjà menées, souhaite renforcer les liens et amplifier sa présence auprès d’eux et notamment auprès des enfants de moins de 10 ans représentant plus d’1/3 des résidents. L’esh sollicite son partenaire associatif local  Le Touril. Elle lui met à disposition, à titre gracieux, un ancien logement dans lequel l’association mènera, quotidiennement plusieurs actions individuelles et collectives à destination des locataires, d’aide aux démarches administratives, d’accès aux droits ainsi que des aides à la parentalité, à la scolarité et à l’emploi réservées aux plus jeunes et en partenariat avec le Club de prévention. Toutes les générations de locataires sont concernées par les actions proposées qui valorisent les savoir-faire et compétences de chacun pour faciliter le lien entre voisins et rompre l’isolement. Le renforcement d’une présence régulière et les actions menées visent à améliorer l’image de la résidence et du quartier, réduire le sentiment d’insécurité des locataires et maintenir le lien dans la perspective du programme de réhabilitation à venir.

 

« COM’On : Culture Ozanam Médiation »

Le quartier Ozanam à Carcassonne compte 219 logements gérés par Alogéa unique bailleur social. Malgré une forte dynamique partenariale qui a permis depuis 2015 de renforcer la présence institutionnelle et associative et ainsi participer à l’apaisement du climat social, l’équilibre reste fragile. C’est dans ce contexte qu’Alogéa fait le choix dès 2016 d’accompagner l’appropriation des transformations du quartier par les habitants avec l’organisation de spectacles dans les espaces extérieurs et collectifs. Une première étape qui a soulevé les freins du bailleur à porter individuellement cette dynamique culturelle et a permis la maturation d’une seconde étape qui s’appuie sur une mobilisation de l’ensemble des structures sociales et socio-culturelles du territoire. Suite à la réalisation par Culture du Coeur d’un diagnostic sur les pratiques et besoins culturels des habitants, des orientations prioritaires dans le développement de ces pratiques ont été définies. L’esh sollicite les Francas de l’Aude pour orchestrer une dynamique culturelle et artistique proposées par le foisonnement d’acteurs intervenant sur le quartier. Par ce projet, le champ culturel et artistique est utilisé comme outil d’inclusion sociale, de mobilité, de désenclavement mais aussi d’émancipation et d’autonomisation des locataires habitants du quartier.

 

« Bien plus qu’un logement, la médiation comme levier vers l’autonomie »

Sur les communes de Cergy et de Pontoise, Erigère possède un patrimoine de respectivement 1.376 et 2.509 logements dont presque la moitié est situé en QPV. De son côté, Seqens gère sur ces deux mêmes communes, un patrimoine de 452 logements et 574 logements accueillant à elles deux 4.911 ménages. Appuyées par l’apes, les deux esh souhaitent conjuguer leurs efforts pour accueillir et accompagner l’ensemble des ménages entrants pour une meilleure intégration dans leur nouveau logement. A cet effet, elles sollicitent le Pimms de Cergy, reconnu sur le territoire en matière d’accompagnement social qui travaillera en collaboration avec l’apes. Ce projet s’inspire des résultats d’un précédent projet lauréat du Fonds « nouveau logement, nouveaux réflexes » dans lequel les ménages étaient accompagnés lors d’un relogement d’un patrimoine ancien vers un logement neuf. Ce nouveau projet conjugue une approche pédagogique sur les bons usages du logement et sur la vie dans la résidence et le quartier sur un parc de logements anciens et peu attractifs, qui amène de fait des nouveaux entrants de plus en plus précaires. Pour les nouveaux entrants sur le patrimoine d’Erigère, lors des visites à domicile les médiatrices du Pimms de Cergy évalueront les besoins en matière ameublement pour envisager une aide financière de la part du bailleur. Par ce projet, les deux bailleurs souhaitent se doter d’un outil améliorant la qualité de service clientèle et ainsi prévenir les éventuels impayés de loyers.

 

« Les enjeux liés au maintien à domicile de la population seniors, locataires de la SHLMR »

Sur les 27 000 logements que gère la SHLMR, plus de la moitié ont été bâtis avant les années 90 notamment sur Saint-Denis et une grande partie des locataires seniors habitent ces résidences depuis la construction. Sur 80.000 locataires, 4.300 ont plus de 65 ans à ce jour dont 2 700 ont plus de 70 ans et vivent dans un logement inadapté. La production de résidences adaptées étant extrêmement limitée, il apparait primordial pour le bailleur de travailler sur les conditions de leur maintien à domicile. Cet enjeu soulève une multitude de dimensions : juridique, technique, financière et sociale. Ce défi lancé par l’esh nécessite une mobilisation large des acteurs concernés. Lors d’une enquête initiée par l’esh pendant le confinement de mars à juin 2020 sur un échantillon de 300 seniors dont les revenus sont inférieurs à 800€ par mois, il est apparu que seul 7% déclaraient percevoir le minimum vieillesse. Face à ce frein majeur lié au non-recours aux droits, la SHLMR sollicite l’ensemble de ses partenaires dont l’association Cœur Social pour accompagner ses locataires seniors de deux sites de la ville de Saint-Denis sur ces sujets. En parallèle, la SHLMR mandate le laboratoire du Centre de Recherche Juridique (CRJ) pour réaliser un état de lieux des aides et dispositifs existants pour les seniors sur le territoire. La combinaison de ces 2 actions permettra à l’esh de tisser des liens plus étroits avec ses locataires seniors, pour une offre de service adaptée mais aussi de parfaire ses connaissances en matières de législation sur les droits et aides apportées à ce public, et enfin, d’élargir son réseau de partenaires associatifs et institutionnels pour travailler de façon plus réactive et faciliter l’accès aux droits pour l’ensemble de ses locataires seniors.